Le 28 mars, à l’ULIM, a démarré le Colloque international La Francopolyphonie: L’interculturalité et la pragmatique à travers la linguistique, la littérature, la traduction et la communication, événement organisé par l’Institut de Recherches philologiques et interculturelles (ICFI) en collaboration avec l’Université Jean-Monnet Saint-Etienne, France, en partenariat avec le Centre de réussite universitaire de l’ULIM , l’Alliance Française et l’Ambassade de France.
Le colloque a rassemblé des professeurs de plus de 30 universités de 14 pays du monde (France, Canada, Algérie, Libie, Brésil, Grèce, Turquie, Corée du Sud, Russie, Ukraine, Lituanie et d’autres). Viennent s’ajouter à eux des chercheurs de 9 universités de Roumanie et 7 établissement d’enseignelment supérieur de Moldavie.
Les participants ont proposé leurs contributions pour projeter de nouvelles ouvertures linguo-pragmatiques et interculturelles afin de mettre en œuvre une interculturalité de perspective.
M. Ghenadie Rabacov a modéré l’atelier consacré à la traduction et, dans le cadre du même atelier, a présenté la communication La traduction auctoriale dans la galaxie des langues: critères de classification.
Voir ici le résumé de la présentation:
L’autotraduction comme sujet de recherche a commencé à attirer l’attention des savants dès la fin des années ’90 du siècle passé et surtout au XXI-ième siècle. Une série de publications spéciales ont été dédiées à la traduction auctoriale, mais très peu d’ouvrages traitent des classifications de ce genre de traduction. Le présent article est une première tentative de proposer certains principes et critères à la base desquels on pourrait classifier les autotraductions. Ces critères reposent sur nos études visant l’acte autotraductif et la création de quelques écrivains qui l’ont pratiqué.
Le parcours vers l’univers artistique des œuvres des écrivains autotraducteurs suppose des obstacles de nature différente. La connaissance des types, des formes et des stratégies de traduction auctoriale dans la galaxie des langues s’avère être très importante, car l’auteur, qui rapatrie et expatrie ses écritures, passe par une création dédoublée, étant en même temps le catalyseur de la «pensée pensante» (le terme de Ch. S. Pierce). L’autotraduction devient ainsi une manière de penser, d’agir et de s’exprimer pour arriver à un acte par lequel la traduction est conçue dans sa forme parfaite.
Quel que soit le type ou la forme de l’autotraduction, celle-ci est le résultat de l’art littéraire, le produit d’un bilinguisme créateur, tout en s’inscrivant dans ce que Richard Brown appelle «autonomie artistique».
Les travaux du colloque continueront le 29 mars, dans le Centre de résussite universitaire, sous forme de visioconférences.